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Panama express


Avec le Costa Rica, dont vous avez dû apprécier les photos et le compte rendu sarcastique de Tiphaine, la barre avait été mise très haute ! Les chances du Panama pour nous éblouir de sa nature et sa culture étaient faibles et sans vouloir vous empêcher d’aller plus loin dans l’article, la déception a été plutôt grande.
Il faut le dire Panama est connu pour son canal, ses chapeaux, ses paradis fiscaux, et ses nombreuses îles pour faire de la plongée. En dehors de cela, il ne reste qu’une route, la panaméricaine (qui n’a jamais aussi bien portée son nom), traversant des villes et centres commerciaux à l’américaine où débarquent les panaméens dans leurs pickups rutilants. Bref, rien qui fasse rêver mais il nous fallait cependant rejoindre Ciudad de Panama pour clôturer la première partie du voyage et la traversée de l’Amérique Centrale. Du coup, l’autoroute 2x2 voies sur 450km, c’était pour qui ? Pour bibi ! Coup de chance il y avait un large bas-côté pour notre sécurité !
Rincés par la chaleur de la péninsule d’Osa au Costa Rica, nous nous sommes offerts une dernière suée (quand on aime péguer on ne compte plus) pour rejoindre les montagnes de l’ouest panaméen, où la température est plus clémente, l’horizon plus découpé, et où les américains et canadiens viennent passer leurs beaux jours de retraités : pas fous les bougres, quand t’en as marre de te peler tous les hivers, tu finis par t’offrir un morceau de terrain au Costa Rica ou au Panama !
Bref l’occasion de débusquer de nouvelles espèces d’oiseaux, de s’assurer qu’il ne fera pas aussi chaud en Equateur (on devrait avoir pas mal de pluie, mince on regrettera surement la chaleur et le beau temps), de faire de nouveaux bivouacs, de subir un orage et de se rendre compte que la tente n’était plus aussi imperméable que ce que l’on imaginait (ça va promettre pour l’Equateur !) et de rester éloigné des festivités du Carnaval (et oui nous avouons éviter les bains de foules excitées par des enceintes crachant à plein volume du reggaeton pendant 4 jours !) ;-)

On aura quand même profité de beaux panoramas sur l'altiplano panaméen, des routes quasi désertes, de jolies montagnes... mais un vent abominable :)

Un petit détour par Sona pour échapper au bruit de l’autoroute et se rendre compte qu’en dehors de cette voie, il n’y a plus rien, un véritable no man’s land, de la jungle et des mangroves, du bétail, des chevaux et trois cowboys. Plus de bouibouis, plus de boutiques, c’est la diète. Même les vagues des spots de surf n’étaient pas de la partie ! Du coup, retour sur l’autoroute pour avaler les derniers kilomètres, et arriver enfin, après avoir traversé le Pont des Amériques surplombant le canal et marquant la frontière en l’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud, à Panama City. Des grattes-ciels dans toutes les directions (chaque banque à le sien), des malls et des pickups, une côte bétonnée (ils ont même réussi à entourer le plus beau quartier à l’architecture coloniale d’une ceinture périphérique sur l’océan histoire de ruiner la vue aux habitants !), et bien entendu des ingénieuses écluses pour faire passer les porte-conteneurs du Pacifique vers l’Atlantique (ou vice-versa). Nous aurons donc visité un peu de tout ça, ce qui ne fut pas si désagréable, car bien différent de ce que nous avions vécu ces 4 derniers mois !

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