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Le cuissot guatémaltèque


Nous ne faisons pas référence ici à la cuisse de la locale, pudiquement cachée sous une jupe traditionnelle de coton brodé main, ni au pilon de poulet frit que l'on trouve à chaque coin de rue, mais bien de notre pauvre cuissot de cyclo-touriste, bien malmené et mis à contribution ici ! Car oui, le Guatemala, ça grimpe, et dur en plus ! On parle ici d'Altiplano, comme en Bolivie, quelques 2000 mètres de hauteur et autres vigognes en moins ;-)

Afin de boucler notre virée des grandes cités mayas nous avions choisi de visiter le site de Tikal, au nord du Guatemala. Outre les pyramides impressionnantes érigées dans une jungle dense, le lieu est aussi un parc national bondé d'animaux en tout genre, dont le coatis (semblant de blaireau avec une queue en forme d'antenne), le singe hurleur (leurs cris faisaient vibrer la tente) et le toucan ! Boum boum badaboum, l'annonce est faite, Tiphaine a vu ses premiers toucans ! Sans oublier la séance de mise en contact (littéralement) avec une grosse mygale, sous l’œil amusé du guide !

Le site de Tikal est vraiment magnifique, et comme Tiphaine aime la culture et la photo (et qu'elle ne compte plus), nous avons admiré les vestiges une fois le matin dans la brume, une seconde fois le soir sous un ciel dégagé et sans touristes ! La grande classe ! Pour en savoir un peu plus sur la culture maya, nous invitons d'ailleurs les nostalgiques à regarder l'émission "C'est pas sorcier !" à ce sujet !

Après une baignade autour de Florès, nous avons pris notre courage à deux mains pour avaler le demi millier de kilomètres et les quelques 9000mD+ qui nous séparait du lac Atitlan. Avec des pentes très raides le rythme s'est vu bien ralenti: avec presque 40kg de bécane chargée, l'impression d'être collé au bitume n'en était plus une ! Les journées étaient rythmées par les pauses pâtisseries (heureusement en nombre dans ce pays) et les découvertes de nouveaux fruits toujours plus exotiques (dont certains peu goutus, mais qu'avec ma mémoire courte j'aurai l'occasion de tester plusieurs fois!). Les nuits sous les préaux des différents villages croisés (avec l'aval du chef du village) pour y dormir dans la moustiquaire de la tente mais au sec étaient souvent précédées d'une séance douche au camelback (1 litre par personne) et lavage à la main des tee-shirts rincés de la journée si un point d'eau le permettait ! 

Le coup dur viendra d'une part de douleurs aux fesses pour Tiphaine nécessitant quelques réglages millimétrés de la selle et une bonne dose de ténacité, d'autre part d'une route goudronnée laissant subitement place à une piste archi-défoncée, pourtant notée route nationale sur la carte ! 25km de poussière, tape-cul et de doutes, mais que l'on parviendra finalement à avaler, en bien 3h alors même que c'était que de la descente ! Puis miracle le lendemain le goudron est réapparu et nous avons même poussé l'audace de faire jusqu'à 1900mD+ un jour pour atteindre l'étape de Chichicastenango dans le timing !

Chichi pour les intimes propose le dimanche le plus grand marché de tout le Guatemala ! De l'artisanat pour les touristes mais surtout de la nourriture et des tissus pour les locaux. Entre une procession pour la Vierge Marie (8 Décembre oblige), un défilé de tenues traditionnelles et un gros concert sur la place de l'église, nous avons arpenté toute une journée durant les allées infinies de ce souk taille XXL ! Impressionnant.

Finalement après 10 jours d'affinage du mollet, nous sommes arrivés au lac Atitlan (1500m), sublime, bordé de villages traditionnels (pour chaque village, femmes et hommes portent une tenue typique différente) et surplombé par plusieurs volcans inactifs (3000m). Une belle ambiance, et l'endroit idéal pour se refaire une santé (à base de pâtisseries toujours et de salades de fruits !) et visiter les coopératives de café, de tissage ou les galeries de peintures. Tout ça depuis un AirBnb avec vue sur le lac, ambiance vacances me direz-vous ! ;-)

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