Accéder au contenu principal

Le bouillon-cube mexicain


Il y a toujours un peu d’appréhension à s’immerger dans une nouvelle culture ou un environnement inconnu. Le Mexique ne nous aura pas laissé beaucoup de temps pour tergiverser, le choc est brutal : l’air climatisé de l’aéroport laissant subitement place à un air chaud et humide, nous voilà dans les caraïbes à Cancun !

Après la découverte de nos cartons de vélos ouverts par la douane américaine, qui cherchait dans notre réchaud à essence un engin explosif mettant en péril la sécurité nationale (gros coup de flip, nous avons bien cru pendant plusieurs minutes qu’ils l’avaient réquisitionné, que le voyage s’arrêtait là, et qu’on pouvait rentrer...), et une montée laborieuse de nos vélos en plein milieu de l’aéroport, nous retrouvons les touristes américains déjà (ou encore !) sirotant un cocktail local à l’ombre des palmiers !

Mais j’avais tout prévu :-) et pour fuir la ville festive, une bonne piste, en plein milieu de la jungle, à moins de 2 km de l’aéroport ! C’était le baptême idéal pour lancer le voyage et la plus rapide des manières de contempler nos premières mygales !

Cette première partie du voyage, centrée sur la région du Yucatan, avait pour but de nous faire découvrir différents sites mayas. Le Yucatan, c’est d’abord une immense forêt, une jungle impénétrable pour nous novices. Des routes, droites, tracées au cordeau, relient les villages. Un soleil chaud pour nous brûler la couenne et nous faire transpirer à grosses gouttes. Étant donnée l’humidité ambiante, il est bien illusoire de croire sécher ses affaires à la nuit tombée. Le monde est bien fait, ceux qui tolèrent le moins de péguer sont souvent ceux qui transpirent à l’économie ! ;-) Bref, la douche quotidienne paraît obligatoire !

En termes d’hébergement, au fil des kilomètres, nous découvrons une variété de styles : le rancho en cours de construction, la hutte au toit de chaume, le AirBnb avec piscine (merci Clément !) ou tout simplement les hamacs chez l’habitant. Et comme les routes sont toutes gastronomiques, on déguste les plats et boissons locales, souvent à base de poulet et maïs, de fruits et fleurs exotiques. Un régal ! 

Comme l’idée n’est pas seulement de pédaler noyé dans sa sueur, Tiphaine a concocté un petit parcours des cités mayas. Premier aperçu à Coba pour grimper sur la haute pyramide de Nohoch Mul et se rendre compte de l’étendue de la forêt. Quelques stèles laissent libre cours à l’imagination quant aux rites locaux. La suite, c’est avec Clément que nous la découvrons depuis Valladolid : Chichen Itza, une des 7 merveilles du monde (moderne certes, mais tout de même) ! Malgré beaucoup de vendeurs d’arts artisanaux et de nombreux bus de visiteurs, le site est super wahou ! Les locaux ayant dégagé les alentours des pyramides, temples et autres jeux de “pelota” pour une belle pelouse verte (tu m’étonnes avec ce qu’il doit pleuvoir !) une impression de grandeur se dégage du lieu et impose un certain respect. 

Entre deux réflexions sur quelles civilisations faisaient quoi au Xe siècle (notre esprit chauvin dira que nous faisions des cathédrales à vitraux travaillés tandis qu’ils entassaient des pierres pour faire des escaliers et ainsi former des pyramides :p), nous nous offrons quelques plongeons dans les “cenotes”, de grands bassins d’eau claire, souterrain ou ouvert, avec moultes stalactites, lianes et racines. Aussi rafraîchissant que surprenant. Si le site d’Ek Balam ne mérite pas le détour, celui d’Uxmal, toujours plus à l’ouest (et donc plus sous la pluie au regard de la saison) est genre vraiment classe. Joliment restauré et très étendu, il permet d’admirer outre des monuments majestueux, de singuliers détails dans des fresques superbement conservées. Un double wahou ! 

Nous voilà presque rodés, après quelques 400km, pour nous diriger à nouveau vers le Bélize, toujours à l'affût d’un toucan. Tiphaine ayant vu son premier toucanet (ou Aracari colleté pour les amateurs) après 2 jours grâce à la sainte piste d’Oliv, l’objectif du voyage était presque déjà rempli ! Il ne nous reste plus qu’à gérer la communication pour éviter qu’Oliv, à force de queues de poisson, ne doive finir de vider la fiole de bétadine sur les éraflures de la miss (merci Marie-Cécile) ;-)

Et pour ceux qui seront allés jusqu'au bout de l'article, une petite sélection de photos !

Commentaires

  1. Merci Olivier et Tiphaine pour ce partage de voyage, je n'ai pas vu de traces de chutes sur Tiphaine, me voilà rassurée ;-).
    400 km déjà, pédaler à votre rencontre ma déjà fatiguée :-)
    Continuez on vous suit assidûment.
    Des bisous
    Sylvie

    RépondreSupprimer
  2. Pfoua pfoua pfoua ça a l'air génial !! J'aurai vraiment du vous accompagner dans vos bagages, j'aurai pu surveiller vos vélos dans la soute et peut-être qui sait, éviter l'intrusion des américains ! Un peu déçue de pas avoir vu de boule à facette dans vos photos mais le mini toucan ça rattrape ! :D
    Ps: va falloir se la jouer tranquille quand même la fiole de betadine n'est pas bien grande ;)

    RépondreSupprimer
  3. Merci pour ce premier fil. Mine de rien en si peu de temps vous avez pas mal découvert. Continuez à nous faire rêver de la sorte. Bonne continuation et vivement les prochaines nouvelles avec des photos (mais sans les mygales). Alexis

    RépondreSupprimer
  4. Avouez que les frises stylisées à Uxmal valent bien quelques vitraux ; )
    Et les signes hurleurs, pas encore au rendez-vous ?

    ACl

    RépondreSupprimer
  5. Merci de nous faire partager ce périple, et de nous faire voyager avec toutes ces photos.
    Profitez bien, régalez vous et ne nous oubliez pas, continuez à nous faire rêver avec ces photos et le fil de vos aventure
    A bientôt les amis

    RépondreSupprimer
  6. Olivier, tu as joué petit, en fait Tif voulait un sac en croco !... Et la patte ça sert à se gratter le dos ; )
    Bises
    Togo

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire